Guerre au Proche-Orient: une situation incertaine après la mort du chef du Hamas, Yahya Sinwar



L'annonce par Israël, jeudi 17 octobre, de la mort du chef du Hamas Yahya Sinwar, tué lors d'une opération militaire dans la bande de Gaza, marque un tournant dans la guerre déclenchée par l'attaque du mouvement palestinien contre Israël du 7-Octobre. Les Palestiniens et les familles des otages israéliens espèrent la fin du conflit, qui dure depuis plus d'un an.

L’armée israélienne a annoncé la mort de Yahya Sinwar, le chef du Hamas, lors d'une opération dans la bande de Gaza jeudi 17 octobre. Pour les proches et les associations des otages, c’est le moment ou jamais d’œuvrer à leur libération. Ils sont encore au nombre de 101 aux mains du Hamas.


Elle a même diffusé ce qui est présenté comme les derniers instants de vie du chef du Hamas, note notre envoyé spécial à Jérusalem, Nicolas Feldmann. Dans une vidéo captée par un drone, on peut y voir au premier étage d’un immeuble en ruine un homme assis sur un fauteuil, le visage caché par un keffieh.

Ces images ont été filmées mercredi à Rafah dans une opération qui ne visait pas directement Yahya Sinwar. L’un d’eux, présenté comme le chef du Hamas, se serait retranché dans un bâtiment avant d’être « éliminé ».

Dès la fin de journée hier jeudi, l’armée a d’abord communiqué sur la probabilité que le corps retrouvé à Rafah soit celui de Yahya Sinwar. Des analyses ADN ont ensuite été menées, et ce n’est que vers 19 heures qu’Israël a officiellement confirmé la mort du chef du Hamas. La fin d’une « traque d’un an », selon l’armée israélienne.
Aucun haut responsable iranien n’a encore réagi à la mort du chef du Hamas. Seul le représentant de l’Iran auprès des Nations unies a publié un communiqué pour affirmer que la mort en martyr de Yahya Sinwar « sera un exemple pour les jeunes Palestiniens qui vont continuer son chemin pour la libération de la Palestine ».

La mort du chef du Hamas intervient après la décapitation du Hezbollah libanais ou encore l’assassinat d’Ismaël Haniyeh à Téhéran le 31 juillet dernier. Ainsi, l’Iran a perdu en moins de trois mois des soutiens importants dans la région, souligne notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi.

Cela intervient aussi alors qu’une riposte israélienne à l’attaque lancée le 1er octobre contre l’État hébreu avec 200 missiles est dans tous les esprits. Le chef des Gardiens de la révolution a encore affirmé hier jeudi que l’Iran frappera de nouveau Israël en cas d’attaque contre le territoire iranien et que le système anti-balistique américain THAAD ne protégera pas l’État hébreu.

Mais les Iraniens craignent qu’après ses succès contre le Hamas et le Hezbollah, Israël décide de frapper encore plus fort l’Iran, comme l’a affirmé le Premier ministre israélien.
Vendredi 18 Octobre 2024
Canal Net

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