Les résultats des législatives anticipées, publiés le mardi 19 novembre, confirment la large victoire du Pastef, qui domine dans 40 des 46 départements du pays et remporte 7 des 8 circonscriptions de la diaspora. Dans les grands bassins d’électeurs tels que Dakar, Thiès, Diourbel et Mbacké, qui avaient déjà massivement voté pour le Pastef lors de la présidentielle, le parti d’Ousmane Sonko a non seulement confirmé, mais amplifié son score, creusant davantage l'écart avec les listes de l'opposition. Un élargissement des bases électorales L'un des enseignements majeurs de ces élections est la bascule de certains bastions historiques de l’ancien régime, qui avaient résisté au Pastef lors de la présidentielle. C’est le cas des départements de Foundiougne et Fatick, fiefs de l’ex-président Macky Sall, ainsi que de Dagana, dans le nord, et des départements du sud-est, le long du fleuve Sénégal. Ces résultats montrent que le Pastef a réussi à s’imposer même dans des territoires réputés imprenables, où les partisans de l’ancien président avaient jusque-là maintenu leur domination. Les départements résistant au Pastef Cependant, certains départements résistent encore à l’avalanche du Pastef. Quatre d'entre eux, dans la région de Matam, sont restés fidèles à la coalition Takku Wallu, tandis qu'Amadou Ba, l'ex-premier ministre devenu rival de Macky Sall, a remporté le département de Podor, un ancien bastion de l’APR. Ces résultats montrent que, malgré l'ampleur de la victoire du Pastef, l’APR reste ancrée dans quelques territoires, bien que son influence semble désormais limitée. Un retour raté pour Macky Sall La tentative de retour sur la scène politique de l'ex-président Macky Sall a été un échec retentissant. Bien qu'il ait été tête de liste, Macky Sall a fait campagne depuis le Maroc, où il réside depuis avril, et a subi une défaite cuisante. Son absence sur le terrain et sa faible présence dans les rangs de sa coalition ont marqué un tournant dans la perception de son leadership.
Même s'il devrait être élu député, Macky Sall ne siégera pas : son suppléant prendra sa place. Pour l'analyste politique Moussa Diaw, ce retour est une grave erreur stratégique. Selon lui, les Sénégalais ont tourné le dos à Macky Sall, et son avenir politique semble incertain, d'autant plus que le Premier ministre Ousmane Sonko a laissé entendre qu'il pourrait être poursuivi devant la Haute Cour de justice pour haute trahison. Cette situation marque la fin d'une ère pour l'APR, avec l’émergence d’une nouvelle génération de leaders politiques incarnée par le Pastef.
Même s'il devrait être élu député, Macky Sall ne siégera pas : son suppléant prendra sa place. Pour l'analyste politique Moussa Diaw, ce retour est une grave erreur stratégique. Selon lui, les Sénégalais ont tourné le dos à Macky Sall, et son avenir politique semble incertain, d'autant plus que le Premier ministre Ousmane Sonko a laissé entendre qu'il pourrait être poursuivi devant la Haute Cour de justice pour haute trahison. Cette situation marque la fin d'une ère pour l'APR, avec l’émergence d’une nouvelle génération de leaders politiques incarnée par le Pastef.